Escapade à Gray près de Dijon

JOURNEE A GRAY 23 OCTOBRE 2021 : délégation Bourgogne-Franche-Comté.

En ce samedi d’octobre, par un temps ensoleillé et de belles couleurs d'automne, 9 adhérents de l'ARTSBFC se sont joints à ceux de l'Association Grésilles Nouveau Souffle pour profiter d'une agréable journée à Gray (les Graylois), ville de Haute-Saône, située à 50 km de Dijon.

A notre arrivée à Gray, le groupe embarque à bord de "l'Audacieux", bateau à propulsion solaire, pour une croisière fluviale commentée sur la Saône, avec passage d'une écluse. Un excellent repas composé essentiellement de produits régionaux nous est servi. En prime, le capitaine sort un petit orgue de barbarie et invite les participants à pousser la chansonnette sur des airs connus.

A notre retour, disposant d'une heure de liberté, certains se rendent au magasin d'usine "Christine Laure" pendant que les autres profitent d'un petit parc de verdure donnant sur la Saône.

Dès 16 h, sur les hauteurs de la ville, une guide conférencière passionnée, très intéressante et pleine d'humour, nous invite à découvrir les principales curiosités de Gray, ville qui fut pendant des siècles et notamment aux XVIe et XVIIe, un port important du transport de marchandises et du commerce fluvial ; le bois, les vins, les produits métallurgiques, les fromages même, produits par la province, sont en grande partie exportés depuis le port de Gray.

Le Théâtre italien, construit entre 1846 et 1849 par l'ingénieur bisontin J.B. Martin, a été reconstitué en 2006, à l'identique après 10 ans de travaux. L'intérieur est une pure merveille : magnifique plafond avec muses et bacchantes, loges d'avant-scène avec dorures…

La construction de la Basilique Notre Dame de Gray, bel édifice, au style gothique flamboyant, élevé au rang de basilique en 1948, remonte à la fin du XVème siècle. Le vitrail abritant un arbre de Jessé monumental situé au fond du chœur, derrière le maître-autel, constitue la pièce maîtresse de la Basilique. A découvrir également l'orgue impressionnant datant de 1728, de Valentin, transformé en 1758 par Riepp puis en 1834 par Callinet - et la chapelle, consacrée à Saint-Pierre Fourier et son reliquaire XVIIIème siècle, façonnée par Grandgirard.

L'Hôtel de Ville érigé à la fin du XVIème siècle, est l'un des plus beaux bâtiments Renaissance de la région ; il rappelle un peu les hospices de Beaune : près de 40 m de long, toit de tuiles vernissées, galerie d'arcades, façade avec colonnes corinthiennes en marbre rouge de Sampans (Jura).

Enfin, le Tour Saint-Pierre-Fourier, un escalier pouvant être tourné afin de cacher l'entrée d'un édifice. On raconte que c'est ici que logea Pierre Fournier (1565 - 1640), prêtre lorrain, chantre de la Réforme catholique chassé du royaume de France par Richelieu en 1636. Exilé à Gray, en terre espagnole à l'époque, le seul logement qu'il trouve alors est une pièce de 9 m2 accessible par ce tour miraculeusement conservé et unique en France.

Retour sur Dijon après une très belle journée appréciée des participants.

Bernard Gonnet

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