ÂGE DE LA RETRAITE ; NIVEAU DES RETRAITES
Le panorama général des retraites en 2019
Fin 2019, 16,7 millions de personnes, vivant en France ou à l’étranger, sont retraitées de droit direct, soit 300 000 de plus que fin 2018.
C’est le résultat de l’assouplissement des conditions de départ anticipé pour carrière longue (depuis novembre 2012), et de la réforme des retraites de 2014, qui élargit le champ des trimestres « réputés cotisés ». L’âge moyen de départ à la retraite s’élève encore et atteint 62 ans et 2 mois fin 2019.
Les femmes représentent une part croissante des retraités de droit direct (52,4%), car elles sont de plus en plus nombreuses au fil du temps à avoir participé au marché du travail. Elles liquident leurs droits à la retraite en moyenne 7 mois après les hommes.
Les pensions de vieillesse et de survie, premier poste de dépenses de la protection sociale, s’élèvent à 327,9 milliards d’euros, soit 13,5 % du Produit Intérieur Brut.
La pension moyenne est de 1 393 euros mensuels après prélèvements sociaux (1 532 € en cas d’ajout d’une pension de réversion). Elle baisse de 1,1 % en euros constants en 2019, du fait d’une revalorisation inférieure à l’inflation. Après prélèvements sociaux, la baisse n’est plus que de -0,4 %, avec l’aménagement de la hausse de la CSG.
Le niveau de vie médian des retraités demeure supérieur à celui de l’ensemble de la population.
D’après Panoramas de la DREES-social. Les retraités et les retraites – édition 2021
Les petites retraites : le constat
Les conclusions d’un rapport demandé par le gouvernement sont connues. 37% des retraités ont une pension de droit direct de moins de 1000€, montant équivalent au seuil de pauvreté pour une personne seule. Leur nombre diminue, car les carrières s’étirent et les femmes travaillent plus souvent ; il s’agit :
• des carrières incomplètes : accès tardif au travail, périodes d’inactivité (chômage, garde des enfants) ou arrêt de carrière précoce (maladie, inaptitude)
• de celles qui ont eu un temps partiel prolongé
• des femmes (52% perçoivent une faible retraite contre 20% des hommes)
• des nés à l’étranger ou y ayant passé une grande partie de leur carrière
• des non-salariés, notamment exploitants agricoles et leurs conjoints
• des ultramarins.
Pour réduire encore le nombre des petites pensions, le rapport préconise :
• d’améliorer l’information des assurés dès 45 ans sur leurs droits (surtout en cas de risque de faible pension) pour pouvoir faire des choix professionnels appropriés
• de revoir les cotisations sociales : p.ex. autoriser l’employeur à financer en partie le rachat de trimestres (études, stages…) des jeunes salariés, augmenter l’assiette de cotisation des artisans/commerçants pour valider quatre trimestres et non trois, ou permettre d’acquérir des droits en cas de cumul emploi-retraite
• de porter les retraites à au moins 85% du Smic net pour une carrière pleine d’ici 2025. Le financement reposerait sur une contribution des retraités aisés, une 2èmejournée de solidarité, ou une majoration des cotisations.
D’après Vie Publique 21 Mai 2021
Retraites : des perspectives financières dégradées par la crise sanitaire
«La crise sanitaire et économique est venue dégrader sensiblement les perspectives financières à court et moyen termes qui étaient présentées dans les derniers rapports du conseil d’orientation des retraites (COR)» : voilà la conclusion du rapport annuel du COR rendu public le 26 novembre 2020.
Les travaux du COR ont été réalisés alors que divers éléments manquent encore : incertitudes sur la surmortalité de la deuxième vague du Covid-19, sur les conséquences économiques du 2ème confinement, sur le contexte économique et l’évolution future de l’épidémie. Les projections sont effectuées avant la parution du 4ème projet de loi de finances rectificative pour 2020. Et elles s’appuient sur la législation actuelle du système de retraite…
Pour 2020, le COR prévoit une forte contraction des ressources des régimes de retraite, composées à 79% de cotisations sociales. En effet, le recours massif au chômage partiel, la baisse de l’emploi et les reports de paiement pour les indépendants, feront baisser les ressources de 5,1% par rapport à 2019. Alors que le système de retraite était en quasi équilibre en 2019, on prévoit un déficit de -1,1% du PIB (23,5 milliards d’€). La diminution des ressources ne devrait pas être compensée par la baisse des dépenses liée à la faible surmortalité des retraités. La chute du PIB va entrainer une forte hausse relative de la part des dépenses de retraite et leur faire atteindre 15,2%.
Il résulte des prévisions (4 scénarios de gains de productivité, chômage de 7%) qu’en 2030, la part de la richesse nationale vouée au versement des retraites serait stable, autour de 14%, après le pic de 2020. Cette part baisserait à l’horizon 2070 (vers 12% - 13% selon les scénarios). L’évolution des dépenses de retraite est donc maîtrisée sur la période malgré le vieillissement de la population. Pour le COR, ceci et du à la baisse de la pension de retraite moyenne rapportée aux revenus d’activité. Les pensions devraient croître en euros constants mais moins vite que les revenus. Le solde financier du système de retraite varierait entre -0,6 et -1% sur les 25 prochaines années. En 2070, le système de retraite devrait être en excédent dans deux scénarios.
Mais le niveau de vie des retraités, un peu supérieur en 2018 à celui de l’ensemble de la population (+ 2,9%), devrait diminuer à long terme et revenir à son niveau des années 1980. En outre, par rapport aux générations partant actuellement à la retraite, les plus jeunes devraient être pénalisées par des taux de cotisation plus élevés et un montant moyen de pension plus faible.
D’après conseildorientationdesretraites@infos.france-strategie.f
Âge de la retraite : un avis du conseil d’orientation des retraites (COR)
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a récemment travaillé différents scénarii quant à l’âge de départ à la retraite.
L’âge d’ouverture des droits à la retraite, qui en France est l’un des plus bas (62 ans), devrait peu à peu se rapprocher du standard moyen du fait de l’entrée plus tardive dans la vie active et de la baisse du niveau de vie des retraités qui incite à retarder le départ.
La durée moyenne en retraite, élevée en France (23 ans pour les hommes et 27 pour les femmes), devrait progresser à l’horizon 2070 avec la hausse de l’espérance de vie.
La réforme de 2010 a allongé la durée d’emploi, mais la durée au chômage a augmenté, surtout en cas d’incapacités après 50 ans ; et le relèvement à 64 ans de l’ouverture des droits aurait induit en 2019 une augmentation des dépenses de prestations sociales de 0,14 point de PIB (sur les pensions d’invalidité, les minima sociaux et les indemnités journalières) : de quoi relativiser le gain de 0,6 point du PIB lié à un recul de deux ans de l’âge de départ.
Consultés sur les solutions préservant le système de retraite actuel, les actifs et les retraités ont des avis partagés, choisissant un allongement de la durée de cotisation (25%), une hausse des cotisations des salariés (24%), ou un recul de l’âge de la retraite ou une autre réforme (22%).
En même temps, pour près de quatre personnes sur cinq il faut garder l’âge actuel de départ, voire l’abaisser. Entre report de l’âge ou allongement de la durée de cotisation, 29% préfèrent le report progressif à 64 ans et 20% l’allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein.
D’après Vie publique 2 février 2022
Qui paie le coût du vieillissement de la population ?
De 1979 à 2019, la part des plus de 60 ans dans la population est passée de 17 % à 26 %, ce qui a entrainé une hausse des dépenses de protection sociale de 25 % à 31 % du PIB. Pourtant, la part des dépenses de protection sociale dans le PIB est stable depuis une décennie.
Pourquoi, et qui paie le coût du vieillissement ? La réponse de l’INSEE à cette question :
• les plus de 60 ans reçoivent une part croissante des dépenses de protection sociale, mais depuis une dizaine d’années, cette part augmente moins vite que la part des plus de 60 ans dans la population. Donc, le montant des prestations de protection sociale reçues en moyenne par un plus de 60 ans croit moins vite que le PIB par habitant. Explication principale : l’impact des réformes successives du système de retraite.
• la contribution des seniors au financement de la protection sociale a été alourdie : poids croissant, dans les ressources de protection sociale, de la CSG et des impôts et taxes reposant sur une assiette large, et baisse du poids des cotisations sociales, ne reposant elles, que sur le travail.
En final, si les plus de 60 ans restent bénéficiaires nets de la protection sociale, les transferts qu’ils reçoivent en moyenne individuellement, nets de leurs contributions à son financement, ont nettement baissé dans la décennie. Ce qui a permis en retour de limiter pour les actifs la hausse des coûts liés au vieillissement de la population.
D’après France Stratégie note d’analyse n= 82
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